samedi 19 janvier 2013

David, les femmes et la mort de Judith Vanistendael


Cela doit être le mois du deuil ou de la mort, puisque c'est le troisième ouvrage traitant de la fin de vie ou du décès d'un père que je lis. Ne croyez pas que je sois un passionné du sujet, c'est plutôt un effet du hasard.
Après "Tout s'est bien passé" d'Emmanuèle Bernheim et "Le beau voyage" de Zidrou et Benoit Springer, voici maintenant un roman graphique qui, contrairement aux deux précédents qui abordaient ce sujet via une espèce de suspense pour le premier et une recherche d'un élément du passé pour le second, prend l'approche de la mort à bras le corps mais ici sous le côté purement émotionnel.
David apprend qu'il a un cancer du larynx. A l'annonce de la nouvelle, il défaille, songe à sa fille de neuf ans, à sa femme et à sa fille aînée qui est sur le point d'accoucher. Nous allons suivre son lent cheminement vers la mort, ses angoisses, celles de son entourage déjà en phase de deuil...
Pas gai du tout donc, mais qu'est-ce que c'est bien fichu. Les émotions passent par une mise en page et un dessin à l'aquarelle particulièrement sensible. Ici, c'est le dessin qui parle, qui chamboule le lecteur et le font tourner les pages avec inquiétude mais sérénité. C'est très réussi. De là à dire que c'est un chef d'oeuvre comme le souligne le bandeau apposé en couverture (et signé de l'Express) peut être pas. C'est fort bien fait, très psychologisant, très fort (notamment sur le dilemne du médecin autour de l'euthanasie) mais pas vraiment grand public quand même... Disons que si un sujet autour de la mort ne vous rebute pas et que vous aimez que l'on parle à votre coeur et à votre cerveau de manière subtile (très loin de docteur House donc...), c'est pour vous...et vous ne le regretterez pas !





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