mardi 10 juin 2014

Des canards trop bizarres de Cécil Castellucci et Sarah Varon




Je n'ai pas été très sensible aux précédentes publications de BD pour la jeunesse des éditions Rue de Sèvres ( Mon père ce héron de JulZita, fille de l'espace ou les épouvantables Tchouks ), mais avec celui-ci, j'avoue que je serai nettement plus clément car d'une autre trempe tout de même. 
"Des canards trop bizarres" est certes une BD pour enfants mais lorgnant plus vers le roman graphique pour les 5/8 ans. Je sais, la nuance est infime, mais ici, le format et la longueur de l'histoire (104 pages tout de même !) font que c'est vers ce genre que je classerai ce livre. 
Gwendoline est une jolie petite cane, un peu excentrique comme une vieille fille anglaise, mais très sympathique. Elégante avec son joli petit sac à main, elle habite une petite maison près d'un étang où elle peut nager avec une tasse de tisane d'églantier sur la tête (pour garder une position idéale). Elle adore la sauce de mangue, faire du vélo et surtout le calme de sa petite vie bien pépère (heu mémère !). Mais voilà qu'un jour,vient s'installer dans la maison voisine  un drôle d'escogriffe, vraiment étrange. Elvis est un peu artiste, couvert de plumes bizarres et a un langage pas toujours facile à comprendre. Gwendoline va faire d'énormes efforts pour être aimable avec ce drôle de voisin pour finalement décider que ce canard n'est vraiment pas fait pour être son ami. Et pourtant, une passion commune pour l'astronomie va redistribuer les cartes de l'amitié ....
L'histoire est classique. Comme chez Harlequin, ils se rencontrent, se détestent, pour mieux s'aimer ensuite sauf qu'ici c'est surtout le dessin qui prime et que l'illustratrice est très douée pour donner plein de relief et de drôlerie à ce récit, aidée par un scénario qui lui aussi fourmille d'annotations cocasses et hilarantes. Abordant sans détour le thème de l'amitié et de la différence, cet album se révèle joliment bourré de bons sentiments, mais sans lourdeur, car c'est l'humour et la tendresse qui l'emportent. 
Cette fois-ci, la pioche est bonne pour les éditions Rue de Sèvres, ces "canards trop bizarres " sont aussi délicieux qu'une tasse de tisane d'églantier (dont une customisation maison nous est offerte en fin d'album) et tout aussi goûteux que de la sauce de mangue. Alors, avis aux petits gourmands, le plaisir est au fil des pages.




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