jeudi 16 février 2017

Rock'n Roll de Guillaume Canet


Que c'est long une comédie ratée, surtout quand elle dure plus de deux heures ! Interminable ! Pourtant le sujet pouvait prétendre à être drôle ( voire original) en traitant de la crise d'image d'un comédien à succès quarantenaire. A ce thème là, vient se greffer une soi-disant...mise en abyme... du couple que forme à la ville l'acteur/réalisateur Guillaume Canet avec Marion Cotillard.
A l'écran, rien de fonctionne vraiment. Que le comédien Guillaume Canet ait envie de rajeunir son image, alors que, franchement, il a encore un visage assez juvénile, plus proche de l'adolescent que du quadra vieillissant, pour moi, ça coince. Parfois en tant que spectateur, on peut avaler n'importe quoi si le comédien est bien casté... Sauf qu'ici, je ne suis pas certain que Guillaume Canet soit l'interprète idéal de ce soi-disant lui-même. Il a beau se démener dans tous les sens, très vite, il en devient pathétique, puis navrant puis insignifiant. C'est dommage car parfois, dans quelques scènes, il peut tout de même emporter le morceau. Gilles Lellouche, présent dans le film, aurait sans doute été plus crédible et sans doute plus drôle.
La partie "people", celle montrant la vie du couple de stars traitée par la dérision, concept sous lequel a été survendu le film, passe aussi à côté de la finesse. Entre un Guillaume Canet, faisant les courses après sa journée de tournage et remontant des packs d'eau, retrouvant une Marion Cotillard faisant la popote en jogging devant le rêve de sa vie ( un vague jardin bio dans son salon !) puis partant au lit avec une bouillotte (!?!?) , c'est porter la dérision au niveau d'un comique d'un autre âge, alors que visiblement on lorgnait vers quelque chose de plus moderne, post  "Absolutely Fabulous". Cette parodie trop mignonnette sent le fabriqué, le mercantile à plein nez. Mais ce montage de deux thèmes peu crédibles, aurait peut être pu donner quelque chose de drôle si le scénario n'était pas constitué d'une succession de petites scènes à faire et si surtout on avait donné un vrai rythme à tout cela. Il ne suffit pas de crier, hurler, faire des singeries somme toute très ringardes ( mais qui veut être rock'n roll en 2017 ? ),  faire parler une star oscarisée avec un accent québécois à couper au couteau sous prétexte qu'elle va tourner avec Xavier Dolan, péter au lit, pour réussir une comédie.
Avec une dernière demi-heure franchement pénible et longuette, qui certes essaie de pousser le bouchon dans le plus pur délire mais qui finalement ne fait que s'étirer paresseusement, le film se conclut de la pire des façons. Du coup les quelques indulgences que je pouvais avoir parce que j'avais souri ici ou là, sont réduites à néant. Il ne restera que quelques passages improbables, dignes des pires nanars mais qui pourraient devenir, grâce à leur décalage outrancier, de purs moments de bonheur lorsque l'on fera dans x années une rétrospective Marion Cotillard. Voir l'égérie Dior, chanter en play-back, cheveux blondis, dans le vent, du Céline Dion, restera une vision grotesque presque inoubliable...


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