dimanche 12 mars 2017

Monsieur & Madame Adelman


L'affiche est belle, joyeuse, un brin dynamique, le film sent le projet de passer un ou deux crans au-dessus de la comédie française banale mais semble avoir mis la barre trop haute.
Faut-il un résumé de cette histoire ?  45 ans de la vie d'un couple, lui écrivain célèbre, elle ...sa compagne. Ca pourrait être long ( il faut deux heures au film pour y arriver) mais cela n'a guère d'importance, ni d'originalité d'ailleurs. Ils se sont aimés, puis éloignés, puis retrouvés, puis séparés pour mieux se retrouver. Lelouch en a fait des film, Bedos Junior aussi. Le sujet est vieux comme le monde même si ici, le film oscille constamment entre le ( faux) biopic, la comédie et le mélodrame ( peu, je rassure les amateurs de franche rigolade).
Si l'on prend la comédie stricto sensu, elle pâtit de l'effet biopic donné au récit. Pas de dérision du genre, juste un façon qui se veut originale d'amener l'histoire. Cette dernière est découpée en 14 chapitres puisque nous sommes dans le milieu littéraire ( avec des rappels des couvertures de certaines grandes maisons d'édition). 14 sketches diront certains ...et ils n'auront pas tout à fait tort. D'où, malgré une caméra qui tournicote beaucoup et s'agite pas mal, un certain manque de rythme. C'est long deux heures pour une comédie ( même si la fin s'essaie un peu à l'émotion sans trop y croire) ! On voit bien que Nicolas Bedos a voulu garder son image de franc-tireur, de cogneur, de méchant cynique, mais ce qui peut faire effet en télévision voire dans la presse, tombe ici un peu à plat. Il tape sur la bourgeoisie réac et catho, notamment lors d'une scène de dîner mais cela a été vu cent fois et sent le réchauffé. Il se moque de ces écrivains qui se pavanent, dérisoires fantoches,  sur les plateaux télés, mais cela reste très anecdotique. Il essaie d'être grinçant en montrant le couple ne pas aimer son enfant handicapé, mais les deux personnages principaux cultivent tant l'égocentrisme sans complexe que cela paraît totalement plausible et que l'on ne s'en étonne même pas. Bien sûr, on trouve ici ou là quelques répliques drôles, on admire la prestation de Doria Tillier qui vole vraiment la vedette à Nicolas Bedos mais l'ensemble reste bien laborieux.


   

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